Archives Mensuelles: septembre 2012

Go Purple Go Gold !

Le Husky Game était il faut bien le dire, une étape OBLIGATOIRE de ma troisième année à UW.

Et tout a commencé mardi dernier… Toute la journée, on m’a parlé d’un « Blackout event » [kesako?]. Finalement, je me décide à y aller sans trop savoir dans quoi je m’embarque, ayant déjà acheté ma place pour le Husky Game d’hier soir. En fait, on m’a vaguement parlé d’une histoire de T-shirts gratuits, donc ça m’a motivée.

Surprise: tous les étudiants ayant acheté le Dawg Pack (les billets pour tous les matchs de la saison) dont je ne fais pas partie bien sur (je n’ai acheté qu’un ticket pour hier) forment une immense queue devant le stade de basket de l’université. Toujours sans trop savoir, je m’insère dans cette queue. Je récupère mon T-shirt gratuit, mon mauvais hot-dog et mon coca (n’oubliez pas, on est aux Etats-Unis), et je m’installe dans le stade avec des amis. Le T-shirt est noir, avec une photo du stade de Seattle et on y voit clairement l’inscription : « BLACKOUT OF THE CENTURY ». Le nom de l’évènement prend alors tout son sens. je décide de me mettre à la page et commence à poser de questions aux gens autour de moi. Tout s’éclaire: les Huskies jouent en noir jeudi, donc c’est le Blackout du siècle.

Après un show de pompom girls et de la fanfare de l’université, la présentation de l’équipe, beaucoup de blabla et des slogans en faveur des Huskies… me voilà ressortie de cette ambiance de fou. Et à ce moment là, je dois dire que j’attends avec beaucoup d’impatience la match contre Stanford!

Le jeudi arrive donc. RDV à 4h tout de noir vêtus à l’université pour partir pour le stade de Seattle (celui des Seahawks) car le Husky stadium (celui de l’université) est en rénovation. Et c’est le début de la galère. Pour aller au stade, il faut donc prendre le bus direction Downtown Seattle, parce que c’est assez loin tout de même. Après avoir laissé passer deux bus (remplis mais à peine) parce que nous voulions, en bonnes feignasses, êtres assises dans le bus… PLUS DE BUS. Enfin si, des bus il y en avait beaucoup, mais ils ne s’arrêtaient plus aux arrêts parce que déjà bondés de supporters des Huskies. On se dit (comme tout le monde) que l’on pourrait aller à l’arrêt de bus précédent, même situation. L’arrêt encore précédent: même situation. Je vous passe la suite mais en bref, 1h30 plus tard, nous voilà enfin dans le bus (et assises même s’il est absolument bondé). Donc on rate le début du match parce que forcément, si le match commence à 6h et qu’on monte dans le bus à 5h30, c’est un peu tard.

6h20: approche du stade. C’est la folie: un stade presque plein (et vraiment immense), un temps magnifique et encore cette vue sur la skyline en arrière plan. Je ne comprends rien, ou presque, aux règles du football américain. Disons que je comprends les grandes lignes, mais pas les détails du tout. Et voir la balle sur le terrain se révèle souvent être un challenge, alors ça ne facilite pas la compréhension du jeu. Mais c’est la folie, ça, c’est certain. Les pompoms et la fanfares mettent l’ambiance tandis que les supporters hurlent HUSKIES GO (chaque côté du stade se chargeant de crier un des deux mots). LA FOLIE.


Et la folie s’intensifie clairement dans le dernier Quarter de jeu: les Huskies égalisent contre Stanford et mieux encore: passent devant Stanford à 3minutes de la fin du match. Une folie sans nom s’empare de la foule violette, or et noire: on était venus pour voir les Huskies perdre, parce que battre Stanford, ce n’était pas censé être possible.

Fin du match et ruée populaire sur le terrain de football américain! Et… fin du mystère ‘comment font-ils vu comme ils se chargent pour ne pas arracher l’herbe?’ => Ce n’est pas de l’herbe, mais du synthétique (on aurait pu y penser plus tôt, mais on l’a découvert en courant sur le terrain).
Comme je disais, de la folie pure, et c’était tellement cool.

Et c’est sans voix et bien fatigués que l’on rentre à l’université (moins de galère de bus au retour, mais quand même), toujours de violet, or et noir vêtus! (ce qui me vaut un bon rhume ce matin)
Une expérience à ne pas manquer, définitivement !

At least, they have Cream Cheese.

Au début, j’ai trouvé ça plutôt normal de me plaindre de la bouffe ici: je suis française, donc je râle; je suis française, donc je suis gastronome (ou au moins c’est ce que tous les étrangers croient). Et maintenant que je suis là depuis plusieurs semaines… je me plains toujours, ayant du mal à m’adapter à la culture  » gastronome «  américaine. 

Il faut dire que les possibilités de manger disons correctement (sans devenir diabétique en deux jours) sont très très très limitées. Ici pas de « sans sucre ajouté »… même les conserves de maïs sont trop sucrées. Et les légumes sont tellement chers que j’ai l’impression de faire les courses sur les Champs. 

J’ai quelques difficultés à m’adapter au rythme américain. Petit déj avec les bagels: ça, ça ne pose AUCUN problème. Repas du midi fast food: un peu plus, mais bon j’ai la chance d’habiter proche de l’université, donc je peux manger une petite salade ou une assiette de pâtes. Dîner à 4h: là déjà l’heure pose un problème. En bonne française, je me suis gavée à midi, donc à 4h, j’ai même pas faim pour le goûter. Bref, quelques difficultés à m’adapter au rythme. 

A noter aussi que j’aime bien cuisiner. J’achète donc des trucs pour cuisiner et là c’est le drame: pas de crème fraîche (quand on a acheté des pavés de saumon, c’est bête). 

 

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AT LEAST, THEY HAVE CREAM CHEESE.

Ohohoh let’s go to a Mariners Game !

Et nous voilà donc partis pour notre tout premier match de baseball ! RDV à l’université avec un bon nombre d’étudiants internationaux, périple en bus jusqu’au stade, achat des billets… et GO !

Ne connaissant absolument rien au baseball, mais sachant que c’est une expérience américaine à ne pas manquer, je préfère manquer le premier entraînement de volley-ball de la saison pour aller au Mariners Game. Bon, je dois admettre que j’ai d’abord dû demander à mon ami Google quel sport jouent les Mariners de Seattle. C’était forcément du football (américain bien sûr) ou du baseball, mais ne connaissant aucun nom d’équipe, Google a dû m’aider.

Surprise, on arrive dans le stade au soleil couchant… avec une vue merveilleuse de nos gradins sur la Skyline de Seattle avec les buildings de l’International District, et de l’autre côté la vue sur le port et un lac : magnifique !

 

Heureusement pour nous, pauvres étudiants internationaux en mal d’expérience américaine, nous avions amené une réelle américaine. Et cela nous a permis de passer au moins deux bonnes heures à tenter de comprendre les règlesde ce sport. Alors vous me direz, oui mais le baseball ce n’est quand même pas très compliqué par rapport au football… Je suis d’accord, mais ça ne veut pas pour autant dire que les règles sont simples. Il ne suffit pas d’un type qui lance une balle à un autre avec une batte et après ils se mettent à courir. Il y a en fait plein de petites règles (à la con ?) qui déterminent le jeu.

Et après avoir compris les règles, on avait bien mérité notre énorme barquette de garlic fries ! Bon, ça faisait partie de l’expérience aussi, mais à noter que ce matin je sentais encore l’ail. A faire, mais pas tous les jours, sinon je risque d’avoir du mal à me faire des amis avec une haleine pareille !

 

 

 

 

Et comme un jeu de baseball n’a pas de durée limitée… on est restés au stade jusqu’à 23h. Et les Seattle Mariners ont perdu. Mais apparemment, c’est un peu habituel cette année ! Le stade était quasiment vide, puisque l’équipe perd souvent (il paraît que quand ils gagnent, c’est la folie car le stade est plein à craquer !). Bref là ça nous arrangeait bien que ce soit vide parce qu’après avoir pris le vent pendant 3h dans nos gradins haut perchés, on a pu aller s’asseoir aux premières loges ou presque, à l’abri du vent. Et il faisait diablement froid ! Cela m’a d’ailleurs valu de passer la nuit entière à grelotter dans mon lit et à me moucher. Une nouvelle expérience américaine à ne pas manquer (le match, pas le rhume de la nuit) !

Match de baseball : CHECK. (Et je reviendrai quand le stade sera plein à craquer parce que l’équipe gagne).

Camp

Dans ma découverte de la vie étudiante/jeune américaine… le camp a été une étape presque incontournable.

Samedi matin, direction Camp Arnold à Timberlake avec quelques centaines d’étudiants étrangers. Un temps magnifique évidemment, short et baskets sont de sortie… (Notez bien soigneusement que je n’ai vu la pluie que très brièvement depuis mon arrivée) Direction donc la campagne du nord-ouest américain à environ 2h30 de route de l’université. Départ donc en bus (le genre de bus scolaire bien à l’américaine qu’on voit dans les séries TV).

Et début aussi des activités diverses et variées organisées par le FIUTS (l’association pour les étudiants internationaux en échange). Au programme : compétitions en équipes, feux de camp, trivial international, sport, rando et j’en passe.

Le camp est situé en plein milieu de nulle part, avec une super vue sur le mont Rainer. Nous logeons dans des ‘cabin’ par groupe d’une bonne dizaine d’étudiants. Après une brève installation, début des activités et nous commençons par une compétition en équipe (par ‘cabin’). L’équipe dont je fais partie, les « BLACKOUT » a seulement remporté le prix de l’ambiance (we blacked them out), mais les jeux étaient amusants : momification d’humains à l’aide de rouleaux de papier toilettes (puis courses de momies), courses avec des œufs dans une cuillère, relais divers et variés. L’ambiance est très bonne, et c’est après une petite balade dans la forêt que nous nous retrouvons tous pour un cours de Square Dance. Le cours est un peu trop long, mais c’est assez amusant. C’est en fait une dance country en carrés (un couple de danseurs formant un côté du carré). Bref, la coordination ce n’est pas tout à fait ça, mais ça passe encore !

Tout cela pour finir la soirée autour d’un énorme feu de camp, à chanter des chansons (plus ou moins enfantines) en toutes les langues (et je vous assure qu’il ne pleut toujours pas) et à manger des Swars (des chamallows grillés, déposés délicatement sur un toast, du chocolat au lait et bien compressés par un deuxième toast. Un sandwich aux chamallows en gros. C’est plutôt bon, mais tellement sucré qu’en manger plus d’un pourrait rendre n’importe quelle personne diabétique.

Et le dimanche, un programme un peu plus cool (la nuit n’a pas été longue) : encore une petite balade pour ma part, et des regroupements entre nationalités (et je fus surprise de constater qu’il y a beaucoup plus de français à Udub que je ne l’imaginais !) pour préparer de petits sketchs que l’on a présenté dans l’après-midi. Evidemment, on n’a pas pu s’empêcher de jouer sur les stéréotypes de la nation… Nous nous sommes sont retrouvés à chanter, faire grève, et grosso-modo singer tous les stéréotypes possibles et imaginables sur les français. Un moment très sympa, tout le monde ayant joué le jeu, les sketchs sont plutôt amusants !

Et c’est déjà le moment de quitter le camp (un week-end, ce n’est pas long !), retour en bus jaunes toujours (c’est d’ailleurs fait pour les petits) et je crois que j’ai bien mérité une bonne nuit de sommeil après ça ! Le camp fait quand même bien partie de la culture jeune américaine, et ce fut amusant à découvrir !

Seattle :)

Déjà plus d’une semaine ici, et j’ai si peu écrit sur Seattle. C’est donc maintenant l’occasion. J’ai pu sentir l’atmosphère, l’ambiance générale de cette merveilleuse ville américaine. Aventures et mésaventures à Seattle…

Tout d’abord, première approche de Seattle en voiture samedi dernier. Frustrée de ne pas descendre de la voiture, vivre l’atmosphère qui semblait si particulière de la ville. Nouvelle approche dimanche grâce à « Sleepless in Seattle »… Et enfin, j’ai la possibilité de visiter, de vivre l’atmosphère effectivement particulière de Seattle.

Une précision tout d’abord. L’université de Washington n’est pas dans le centre ville et à vrai dire, c’est une ville à part entière. une ville dans la ville et même peut-être en dehors de la ville (pas matériellement mais c’est la sensation que j’ai). Pour moi, aller à Seattle, c’est donc déjà sortir du campus.

Mais alors, qu’est-ce que cette ville a donc de si particulier? Difficile de savoir à vrai dire. Des Coffee Shop tous les 10m, des Starbucks Coffee tous les 30m (grand maximum), un quartier asiatique très développé (c’est un peu l’Asie ici il faut dire), des buildings immenses tous regroupés… Une ville américaine avant tout.

Sous un ciel magnifiquement bleu (si je vous assure), je me lance, jamais seule bien sur, à la découverte de la ville. Et je découvre une ville pleine de diversité – dont la facette « ville américaine » n’est qu’une parmi tant d’autres. Entourée d’un côté de lacs, construite sur des collines, et le Mont Rainer imposant ses 4000 et quelques mètres à la ville. Diversité des gens aussi: même si il y a énormément d’asiatiques, la ville est incroyablement internationale et les habitants sont tellement ouverts… Parler dans le bus à des inconnus semble normal (tandis que dans la Metro parisien, seuls les gens bizarres parlent aux inconnus). Diversité d’ambiances aussi évidemment. Chaque quartier a son ambiance. Et cela donne un résultat assez surprenant. Ma première fois dans Seattle-Downtown fut impressionnante.

J’ai évidemment commencé par les endroits emblématiques… Pike Place Market fut ma première découverte. Si la plupart des stands s’adressent plutôt aux touristes, cet endroit reste avant tout un marché. Et le poisson ici, c’est pas sacré mais presque. On y trouve donc divers étals, d’un côté des pécheurs qui se lancent les poissons avant de les servir aux clients, de l’autre des fleurs de toutes les couleurs et odeurs possibles et imaginables, de nombreux restaurants et surtout une vue sur le « Waterfront » magnifique. On peut voir le mont Rainer, les ferry boats, les îles ou presque-îles autour de Seattle…

Curiosité dans le coin aussi… le Gum Wall. Si, il porte bien (très très bien) son nom. Un mur de chewing-gum de toutes les couleurs… Dégoutant mais tellement amusant à voir, l’attraction étant bien sur d’ajouter au mur un chewing-gum d’une couleur surprenante ou tout simplement de jeter son vieux chewing-gum.

L’International District avec ses buildings regroupés. Mais à quelques km de là, la Space Needle, avec sa forme étrange, seule construction en hauteur dans le Seattle Center… que je n’ai pas encore eu le temps de vraiment voir.

Évidemment, après ces quelques ballades, la collation de fin d’après midi (à 16h, j’ai toujours tendance à penser que c’est le goûter, et non pas le dîner comme les locaux). Direction The Cheesecake Factory. Et devinez quoi… On y mange du cheesecake. N’ayant pas réellement de souvenir d’avoir goûter ce gâteau récemment, je me lance. Et je prends le Cheesecake au beurre de cacahuète (on est aux Etats-Unis rappelez vous), au chocolat et au caramel. Je m’attendais donc effectivement à avoir une part de cheesecake très riche. Mais j’étais en fait loin d’imaginer ce qui m’attendais: une part de cheesecake pas si grosse que ça en fait. Mais je n’ai pu en manger qu’un quart. Je prends donc un doggy bag pour ramener mon cheesecake à la maison. On a du se mettre à 5 pour finir ce cheesecake. Pour sur, c’était très bon (il faut aimer le beurre de cacahuète)… Mais je ne pense pas retourner à la Cheesecake Factory dans l’année. C’était à faire, mais une seule fois! Mais ça faisait partie de ma liste de choses à goûter pendant l’année.

Mais mes aventures seattleliennes ont aussi apporté leur lot de mésaventures! Si on passe sur le fait que j’ai payé 20$ pour le bus… (après avoir inséré mon billet de 20$ dans la machine, j’ai vu le petit écriteau « no change in this bus ») Seattle a tout de même (comme toutes les grandes villes?) son lot de gens bizarres. Et oui, la diversité, ça sous-entend qu’il y a de tout et … me voilà familisarisée avec les gansters américains. Lors d’un rallye dans Seattle en équipe de 4, étant perdus, on demande notre chemin à un groupe de gens qui semblaient normal. Et un type nous explique qu’il va nous montrer le chemin jusqu’au stade de baseball. Ok super, on commence à le suivre. Et c’est là qu’on a commencé à remarquer que le type avait quand même bien l’air d’un gangster. On discute un peu et d’après ce que j’ai compris, ce type n’était pas vraiment le genre de type respectable qui t’indique le chemin… Et là, il commence à nous demander de l’argent pour le chemin, tout en ne cessant pas de trifouiller des trucs dans la poche de sa veste (premier reflexe: meeeerde, il a forcément un flingue). Bref on tente de négocier un peu, mais on cesse vite dès que le type devient un peu menaçant et on lui file finalement que 2$. On s’en tire bien puisqu’il part, nous laissant au stade de baseball (et comme il n’y avait pas match aujourd’hui, c’était vraiment vraiment désert) et on continue le rallye après un grand moment de frayeur! Comme je le disais, ça y est je me suis familiarisée avec les gangsters américains. Moralité: il ne faut pas demander son chemin à n’importe qui. Bref cette aventure me fait beaucoup ce soir parce que c’est vrai que la population de la ville est tellement diverse qu’il y a vraiment vraiment de tout. Il faut donc être prudent. Les gens sont effectivement très ouverts, mais pas forcément bien intentionnés.

Bon, je ne peux pas finir l’article sur cette mésaventure… Seattle est en fait une ville très vivante. Il y a toujours un festival le week-end ou la semaine, toujours quelque chose à y faire et c’est surtout – même si c’est immense – une ville à taille humaine. L’ambiance y est agréable. Il y a beaucoup de parcs, d’espaces agréables pour les piétons (même si l’on a constamment l’impression d’être à côté du périphérique parisien)… Il me reste encore tant à découvrir dans cette ville en fait. Je n’en ai vu qu’une infime partie et ça m’a donné envie de connaître toute la ville. Et ne vous inquiétez pas pour mes mésaventures, tout va bien, et maintenant je suis prévenue !

Becoming a husky!

Le temps file ! Déjà la fin de ma première semaine aux Etats-Unis !!!

Home sweet home: me voilà installée à Seattle depuis maintenant trois jours! Cela n’a pas été toujours simple, mais bref, maintenant je suis installée et je commence à bien sentir que non, je ne suis pas venue en vacances (enfin si) mais pour un an. Toujours pas réellement remise du décalage horaire, mais installée dans Seattle et c’est déjà un grand pas. Et c’est d’ailleurs en m’installant que je me suis réellement confrontée à la difficulté de s’installer à l’autre bout du monde. Ikea fut pour moi un très grand moment de solitude. En même temps, je ne vois pas pour quelle raison je serais capable d’expliquer à quiconque en anglais que je veux simplement un matelas, un sommier, une commode et une table (rassurez-vous, pour la table j’ai pu expliquer). Bref, le montage des meubles Ikea fut encore un autre grand moment de solitude et les talents de bricoleurs des parents ont manqués (et oui !). Essayez donc de monter des meubles Ikea sans marteau et tournevis, vous rigolerez moins. Au final, ma chambre est très sympa, les meubles très bien montés et toutes vos jolies cartes et mots d’anniversaire décorent les murs. Et la vue… oh oui la vue de ma chambre… Vue imprenable sur le International District avec ses grattes-ciels immenses et illuminés la nuit !

La vue de ma chambre !

 

Depuis dimanche – le jour de mon installation à Seattle – , j’ai donc eu le temps de me promener un peu, de visiter le campus… Ohhh le campus. Impressionnant, c’est le cas de le dire. Immense, paisible et animé à la fois. Et surtout magnifique ! Tout est très joli, les bâtiments, les espaces verts, les infrastructures… On est bien loin de nos bâtiments pourris parfois un peu délabrés d’universités françaises. Qui dit campus, dit aussi étudiants internationaux et donc rencontres. Beaucoup de réunions, « Greeting Tables » sont organisées pour les étudiants internationaux, c’est sympa. Aujourd’hui c’était plutôt ambiance leçon inaugurale… beaucoup de bla bla pour finalement pas grand chose ! Enfin si, on nous a expliqué selon toutes les manières possibles que maintenant, ça y est, depuis aujourd’hui : nous sommes devenus des HUSKIES. Par conséquent, l’achat d’un sweat violet et or est obligatoire (ou presque).

Mais il faut quand même vous avouer, s’installer aux Etats-Unis implique une grande perte de repères. Oui, la mondialisation, c’est génial, on trouve du Coca Cola partout… Mais ici, on ne trouve ni crème fraiche ni gruyère rapé… et j’en passe d’autres. Mes premières courses à Trader Joe’s furent un autre grand moment de solitude. Perte de repères totale. Surtout qu’aller à trader Joe’s pour acheter une brosse à dent, c’est comme aller acheter des carottes dans une pharmacie, ce n’est pas possible. J’avais pris un cadis, fait une longue liste… et je ne suis ressortie qu’avec 800g de pâtes. Maintenant je commence à me repérer dans les magasins, à connaître un peu mieux les produits, mais ce fut amusant.

Autre repère très ‘normal’ pour moi: aller boire un verre (ne serait-ce qu’un Coca) dans un bar… Et bien non, ici, je suis « under-age ». Et comme dans U-District, les tenanciers sont très stricts… je ne peux rentrer dans aucun bar. (mais ailleurs dans la ville, c’est possible) Imaginez un peu mon étonnement. Je savais bien que n’ayant pas 21ans je n’avais pas le droit de boire, mais je sais aussi bien que j’ai l’air un peu plus vieille que mon âge… j’étais loin de m’imaginer que je ne pourrai même pas rentrer dans le bar. Il va falloir que je me fasse une raison de toute façon, la législation américaine n’est pas en train de changer sur ce sujet. C’est en fait ma première mésaventure américaine et c’était très frustrant.
Mais rassurez-vous, je ne fais pas que perdre mes repères ici, j’en prends simplement de nouveaux! Becoming a husky may not be that easy but at least it’s fun.

(Dommage, j’ai oublié mon cable d’appareil photo à Auxerre, et les photos du campus sont dans cet appareil photo…)

Quand le climat se paye ta tête.

Alors oui, je me doute bien qu’en voyant le titre de cet article vous vous êtes dit ‘ça y est, elle va commencer à se plaindre de la pluie’. Mais NON ! Il ne pleut pas/presque pas (ici c’est pareil).

Par contre, il y a manifestement un climat particulier à Seattle. Déjà à la fin de ma première journée à Seattle, je me dis qu’il va devenir très vite difficile de trouver comment s’habiller le matin.

Exemple : Ce matin, sûre de moi, il fait plutôt bien frais dehors, je mets un t-shirt, un pull et je prends une veste (et bien sur un parapluie, on est à Seattle). A midi, je rentre à la maison, il fait si chaud dehors, que je me change immédiatement, troquant le t-shirt contre un débardeur. Quelques heures plus tard, alors que je m’apprête à sortir, oh oh oh, on remballe le débardeur ou alors on ajoute un pull et une veste + nouveauté, une écharpe ! Bref je sors, et là : la fameuse pluie de Seattle (que je n’avais encore pas vue, si si je suis là depuis 5 jours). Je sors mon parapluie mais particularité, il faut en fait garder ses lunettes de soleil, et tomber la veste, parce que bizarrement il ne fait plus frais du tout, plutôt chaud au soleil… mais il pleut. Etrange. 15 minutes plus tard, plus de pluie, plus de soleil non plus (vraiment étrange), on remet le pull, la veste, l’écharpe… (et on range les lunettes de soleil). Et ce soir, il fait beau (vraiment beau), mais bien frais. Mouais, mais on n’est pas à l’abri que d’ici 20 minutes il pleuve.

Le problème, c’est que ce n’est pas simple de balader sa garde-robe dans son sac à main. Ok, demain j’arrête de faire ma parisienne, et peut-être que plutôt que de prendre ma petite veste et mon sac à main, je prendrai simplement mon imper, et un sac à dos avec les lunettes de soleil, le débardeur, le pull, le chapeau…

Bref, vous voyez le délire quoi. J’ai eu toute la journée cette impression étrange : le climat se paye ma tête. Mais réellement : j’enlève ma veste parce que ça fait 5 minutes que j’ai trop chaud, et hop ! Plus de soleil, et un bon coup de vent histoire que je sois obligée de la remettre. Maintenant imaginez ce manège toutes les 10 minutes environ mais avec plusieurs éléments : la pluie, le soleil, le vent et le froid. Bon, vous voyez bien maintenant que le climat (sans parler de la pluie encore) est ici bien bien bien particulier et qu’il nécessitait un article à lui tout seul. Amis visiteurs, vous voilà prévenus ! (= prévoyez un sac à main suffisamment grand pour pouvoir y mettre plusieurs tenues. ; ) )

Le syndrome du Hamburger.

Voilà que s’achèvent mes premières 24h aux Etats-unis !

Après un départ dont j’avais largement sous-estimé la difficulté. Et oui, ce n’est pas si simple de partir s’installer un an au bout du monde avec juste quelques contacts sur place et de laisser ses habitudes à la maison ! La maison, tiens oui, elle est où la mienne en fait? Comme je disais, ce n’est pas si simple.

Après 11 heures de vol, 11heures durant lesquelles enthousiasme et appréhension se succèdent et se mélangent… me voilà arrivée à Seattle Tacoma.  Et il me faut à nouveau vider mes valises, remplir formulaires et autres assurant que « non non, je ne viens pas aux Etats-Unis pour monter mon réseau de prostitution ». Bon, je le saurai, la douane américaine est quand même un peu sur les nerfs !

Et c’est avant même de quitter l’aéroport que le syndrome du Burger m’a rattrapée à grande vitesse ! Alors, qu’est ce que ce syndrome du Hamburger? Honnêtement, j’aurais pu choisir un autre nom, mais celui là m’amusait beaucoup. Me voilà rattrapée par les préjugés sur les Etats-Unis que j’ai tenté d’oublier avant d’arriver !

La vue sur Seattle de l’avion confirme bien l’idée « ville américaine »: un quartier d’affaires vraiment imposant, des rues parallèles et perpendiculaires, des petits pavillons à l’américaine… (imaginez que vous survolez Wisteria Lane, vous y êtes)

Certes, les américains ne sont pas tous obèses, mais cette population est tout de même très très très présente.
Je sors donc de l’aéroport et un parking entier rempli de pick-up énormes me fait face. Paradis de la voiture ? Oui, évidemment oui ! Je m’attendais déjà à voir la voiture être le transport roi avant d’arriver, mais je n’imaginais pas à ce point.

Le gros pick-up nous sert immédiatement à aller faire les courses. J’ai peut-être du mal à comprendre puisque les seules fois où je me trouve à acheter uniquement des trucs tout faits et environ 7 litres de soda, c’est quand je prépare une soirée. Bref vous voyez bien que ceci explique cela.

Et dernière chose importante, devinez ce que l’on m’a proposé à manger en arrivant … ? (oh aller, l’indice est dans le titre)

Je ne vois en fait pas un seul préjugé sur les américains qui ne m’ait pas rattrapée lors des mes premières heures sur le territoire américain ! Je n’en conclus pas pour autant que ces préjugés sont absolument vrais, mais sachant que j’ai vraiment essayé de m’en débarrasser avant d’arriver, cette situation m’a beaucoup amusée (je pense aussi que je suis dans une famille américaine assez traditionnelle).

Vous voilà livrées mes premières impressions ! Je sens que je vais m’y plaire et j’ai hâte d’avoir un chez-moi ici 🙂

Il est 6heures du matin, le décalage horaire m’a rattrapée aussi à grande vitesse, mais TOUT VA BIEN ! Et des photos vont suivre, laissez moi le temps de m’installer maintenant !