Le Husky Game était il faut bien le dire, une étape OBLIGATOIRE de ma troisième année à UW.
Et tout a commencé mardi dernier… Toute la journée, on m’a parlé d’un « Blackout event » [kesako?]. Finalement, je me décide à y aller sans trop savoir dans quoi je m’embarque, ayant déjà acheté ma place pour le Husky Game d’hier soir. En fait, on m’a vaguement parlé d’une histoire de T-shirts gratuits, donc ça m’a motivée.
Surprise: tous les étudiants ayant acheté le Dawg Pack (les billets pour tous les matchs de la saison) dont je ne fais pas partie bien sur (je n’ai acheté qu’un ticket pour hier) forment une immense queue devant le stade de basket de l’université. Toujours sans trop savoir, je m’insère dans cette queue. Je récupère mon T-shirt gratuit, mon mauvais hot-dog et mon coca (n’oubliez pas, on est aux Etats-Unis), et je m’installe dans le stade avec des amis. Le T-shirt est noir, avec une photo du stade de Seattle et on y voit clairement l’inscription : « BLACKOUT OF THE CENTURY ». Le nom de l’évènement prend alors tout son sens. je décide de me mettre à la page et commence à poser de questions aux gens autour de moi. Tout s’éclaire: les Huskies jouent en noir jeudi, donc c’est le Blackout du siècle.
Après un show de pompom girls et de la fanfare de l’université, la présentation de l’équipe, beaucoup de blabla et des slogans en faveur des Huskies… me voilà ressortie de cette ambiance de fou. Et à ce moment là, je dois dire que j’attends avec beaucoup d’impatience la match contre Stanford!
Le jeudi arrive donc. RDV à 4h tout de noir vêtus à l’université pour partir pour le stade de Seattle (celui des Seahawks) car le Husky stadium (celui de l’université) est en rénovation. Et c’est le début de la galère. Pour aller au stade, il faut donc prendre le bus direction Downtown Seattle, parce que c’est assez loin tout de même. Après avoir laissé passer deux bus (remplis mais à peine) parce que nous voulions, en bonnes feignasses, êtres assises dans le bus… PLUS DE BUS. Enfin si, des bus il y en avait beaucoup, mais ils ne s’arrêtaient plus aux arrêts parce que déjà bondés de supporters des Huskies. On se dit (comme tout le monde) que l’on pourrait aller à l’arrêt de bus précédent, même situation. L’arrêt encore précédent: même situation. Je vous passe la suite mais en bref, 1h30 plus tard, nous voilà enfin dans le bus (et assises même s’il est absolument bondé). Donc on rate le début du match parce que forcément, si le match commence à 6h et qu’on monte dans le bus à 5h30, c’est un peu tard.
6h20: approche du stade. C’est la folie: un stade presque plein (et vraiment immense), un temps magnifique et encore cette vue sur la skyline en arrière plan. Je ne comprends rien, ou presque, aux règles du football américain. Disons que je comprends les grandes lignes, mais pas les détails du tout. Et voir la balle sur le terrain se révèle souvent être un challenge, alors ça ne facilite pas la compréhension du jeu. Mais c’est la folie, ça, c’est certain. Les pompoms et la fanfares mettent l’ambiance tandis que les supporters hurlent HUSKIES GO (chaque côté du stade se chargeant de crier un des deux mots). LA FOLIE.
Et la folie s’intensifie clairement dans le dernier Quarter de jeu: les Huskies égalisent contre Stanford et mieux encore: passent devant Stanford à 3minutes de la fin du match. Une folie sans nom s’empare de la foule violette, or et noire: on était venus pour voir les Huskies perdre, parce que battre Stanford, ce n’était pas censé être possible.
Fin du match et ruée populaire sur le terrain de football américain! Et… fin du mystère ‘comment font-ils vu comme ils se chargent pour ne pas arracher l’herbe?’ => Ce n’est pas de l’herbe, mais du synthétique (on aurait pu y penser plus tôt, mais on l’a découvert en courant sur le terrain).
Comme je disais, de la folie pure, et c’était tellement cool.
Et c’est sans voix et bien fatigués que l’on rentre à l’université (moins de galère de bus au retour, mais quand même), toujours de violet, or et noir vêtus! (ce qui me vaut un bon rhume ce matin)
Une expérience à ne pas manquer, définitivement !